L'espace au second degré
Lundi 30 septembre
Les FRB. Fast Radio Burst ou Faux Résultat Biaisé ?
En 1998 l’observatoire radio de Parkes (Australie) met la communauté scientifique en émoi. Un signal inattendu est détecté. Un sursaut radio bref, intense et sans origine connue. Un message extra-terrestre ? Un satellite militaire ? Une trace d’explosion cosmique ?
Partout dans le monde des programmes fleurissent pour comprendre ces FRB mais l’observatoire de Parkes reste le seul privilégié jusqu’en 2012, année où celui d’Arecibo finit par détecter également un signal de ce type.
Mais pourquoi Parkes en détecte-t-il autant et dans toutes les directions ?
Des tests sont menés en parallèle pour trouver une éventuelle origine terrestre à ce signal. On finit par s’apercevoir que les signaux sont émis uniquement aux heures de travail et en semaine. Et le verdict finit par tomber.
Ces signaux ne venaient pas d’ET mais… de la cuisine, et plus précisément des employés qui ouvraient la porte du four micro-ondes avant la fin de la cuisson, sans attendre l’extinction complète du four.
Merci donc à l’avenir de ne plus fausser les études scientifiques et de bien éteindre votre micro-ondes avant de l’ouvrir.
Et n’oubliez pas de rêver…
L'espace au second degré
Lundi 23 septembre
Les précurseurs incompris (3/3)
Reprenant les travaux du Français Robert Esnault-Pelterie mais se souvenant des quolibets que ce dernier avait reçus pour sa conférence sur « les voyages interplanétaires », l’Américain Robert Goddard publia ses travaux sous un titre plus neutre et évoqua simplement des « altitudes extrêmes ».
Le New York Times fut sans pitié et écrivit en 1920 : « M. Goddard semble ignorer ce qu’on enseigne au lycée et qu’il faut s’appuyer sur quelque chose de plus solide que le vide pour se déplacer dans l’espace. ». Le journal fut bien contraint de s’excuser… le 17 juillet 1969, à l’occasion du décollage d’Apollo 11.
Le physicien s’était retiré à Roswell (Nouveau Mexique). Il continua ses expérimentations mais les voisins se méfiaient de ce vieux fou qui provoquait des explosions à tout-va. On défendait même aux enfants de lui adresser la parole. L’un de ces enfants passait pourtant tous les jours devant sa propriété pour se rendre à l’école.
Cet enfant s’appelait Edgar Mitchell et il embarquerait plus tard à bord d’Apollo 14 !
Et n’oubliez pas de rêver…
L'espace au second degré
Lundi 16 septembre
Les précurseurs incompris (2/3)
Un autre génie incompris de son époque fut l’Allemand Hermann Oberth. Né en 1894, bercé par la lecture des livres de Jules Verne, fasciné par les travaux de Constantin Tsiolkovski, il entreprit de soutenir une thèse devant l’université de Göttingen. Il avait découvert « l’équation fondamentale » qui sert encore de nos jours. Entre autres il avait prouvé que que le système de fusées à plusieurs étages était le modèle le plus efficace.
Malheureusement sa thèse ne fut pas validée !
L’armée roumaine le recruta ensuite. Les militaires allemands n’avaient sans doute pas jugé bon de s’intéresser à ses innovations.
Il travailla ensuite sur de nombreuses avancées technologiques (moteur à oxygène liquide, combinaisons spatiales, rover lunaire…).
On le vit également dans le film de Fritz Lang « Frau im Mond » (1929) et un astéroïde porte son nom.
Et n’oubliez pas de rêver…
L'espace au second degré
Lundi 9 septembre
Les précurseurs incompris (1/3)
Il n'est jamais bon d'avoir raison avant les autres. Parmi les précurseurs des vols habités, on pourrait en citer trois qui ont eu la malchance de naître à la mauvaise époque.
Dès les années 1890 le Russe Constantin Tsiolkovski avait théorisé les vols spatiaux et les stations orbitales. Par la suite on lui avait demandé de participer à la réalisation d'un film, "Le voyage cosmique" au cours duquel les Soviétiques partaient à la conquête de la Lune.
Malheureusement les scènes de cosmonautes bondissant à la faveur de la faible gravité lunaire ne plurent pas aux autorités car elles ne correspondait pas au "Réalisme soviétique". Le film fut donc censuré pendant près de 50 ans !
Et n’oubliez pas de rêver…
L'espace au second degré
Lundi 2 septembre
Apollo - Soyouz : la fierté nationale en jeu.
En pleine guerre froide, les scientifiques mettaient parfois en commun leurs compétences pour mener des collaborations scientifiques. L’un des moments forts fut l’arrimage des stations Apollo et Soyouz en 1975. Tout était au point. Calculs de trajectoire, systèmes de communication, synchronisation des vitesses. Tout. Il restait un détail. Le principe de l’arrimage étant de faire entrer un tube dans un autre et de le verrouiller ensuite, il fallut bien décider de qui entrerait dans qui.
Vous voyez venir l’incident diplomatique ?
Après d’interminables tractations où la fierté nationale était en jeu, un ingénieur a fini par proposer un système à double verrouillage où les SAS s’enveloppaient mutuellement.
Combien d’heures de travail pour ça ?
Et n’oubliez pas de rêver…
L'espace au second degré
Lundi 19 août
Gunter Wendt, le cauchemar des communicants.
L’ingénieur de la NASA Günter Wendt était un véritable père pour les astronautes des programmes Mercury, Gemini et Apollo. Il était celui à qui les astronautes confiaient personnellement leur vie.
Aucun autre n’avait le droit de verrouiller les capsules avant le décollage.
Il faudrait un livre pour raconter ses facéties dont le mauvais goût assumé valait d’immenses moments de solitudes aux responsables de la communication de la NASA. Voir photo.
Et chercher SURTOUT l’explication avant de s’offusquer 😊.
En 1963 Gordon Cooper devait s’envoler à bord de Mercury 9 pour un vol record de 22 orbites. Tous les journalistes attendaient devant la porte menant vers la fusée pour photographier le héros de l’espace. Médusés ils virent Günter Wendt traîner de force Gordon Cooper qui hurlait « Je ne veux pas y aller ! Ça ne marchera pas ! Au secours c’est un fou ! »
Bien entendu tout ceci était convenu entre les deux hommes. Une plaisanterie que la NASA n’a goûté que très moyennement.
Et n’oubliez pas de rêver…
L'espace au second degré
Lundi 12 août
Félicette la chastronaute.
Près de vingt ans avant Jean-Loup Chrétien, le premier français dans l’espace a été une chatte nommée Félicette. Sélectionnée parmi quatorze candidates et après un entraînement de deux mois, elle pouvait embarquer à bord de la fusée Véronique.
Après un vol de treize minutes donc cinq en impesanteur, notre héroïne revint saine et sauve sur le plancher des vaches. D’après les données transmises par les électrodes Felicette serait revenue à une respiration normale après la phase de décollage. Malheureusement l’histoire s’est moins bien terminée puisqu’elle a été euthanasiée deux mois après afin d’étudier les répercussions du vol spatial sur son organisme.
Aujourd’hui on peut voir une grande statue de notre pionnière à l’Université Internationale de l’Espace à Strasbourg.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les objets étranges
Lundi 29 juillet
Les quasars : les trous noirs… brillants
Les trous noirs peuvent être de deux sortes. Les plus petits sont les restes de l’explosion finale d’une étoile supergéante. D’autres existent, bien plus massifs et souvent tapis au cœur des galaxies. Pour les plus gros d’entre eux, on assiste à un phénomène surprenant. Les gaz sur le point de plonger irrémédiablement vers le cœur du trou noir se mettent à chauffer en raison de leur vitesse qui s’approche de celle de la lumière.
Dans les cas extrêmes on assiste alors à un jet de matière gros comme plusieurs galaxies empilées les unes sur les autres ! Point important : ce n’est pas de la matière éjectée du trou noir. Ça c’est impossible. C’est la matière qui naviguait à la limite de l’horizon du trou noir et qui est rééjectée.
Ces jets violents ont d’abord été pris pour des étoiles. On les a appelés quasi-star : des quasars.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les objets étranges
Lundi 22 juillet
Les pulsars, les gyrophares de l’espace
On s’est longtemps demandé quels étaient ces astres qui émettaient un signal intense à des périodes régulières de quelques dixièmes, centièmes voire millièmes de secondes. Etoiles variables ? Signal extra-terrestre ? On a pu finalement expliquer ce phénomène. Il s’agit d’étoiles à neutrons – ce qui reste de l’explosion d’une étoile massive – qui tourne très vite sur elle-même.
Cette étoile éjecte beaucoup de matière en direction de ses pôles magnétiques.
Si nous sommes dans l’axe de ces pôles, nous recevons donc cette éjection à chaque tour de l’étoile, comme lorsque nous regardons un gyrophare.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les objets étranges
Lundi 15 juillet
Les étoile à neutrons : du concentré d’étoile.
Quand une étoile géante arrive à la fin de sa vie, elle finit par une grosse explosion. C’est une supernova. Une fois le « flash » dissipé que reste-t-il ? Une naine blanche dans la plupart des cas.
Mais les plus massives vont continuer de s’effondrer sur elles-mêmes jusqu’à devenir très denses.
Imaginez notre Soleil qui serait contenu dans une étoile grosse comme Paris.
Une cuillerée de cette étoile pèserait le poids d’une montagne !
Au cœur de cet astre la densité monte encore jusqu’aux limites de la physique théorique.
Cette formidable densité finit par comprimer les atomes les uns contre les autres au point que les électrons sont arrachés de leurs noyaux qui deviennent des neutrons. Le cœur de fer émet des rayonnements X et un magnétisme d’une violence extrême.
Encore un peu plus de densité et on change de monde. On entre dans un trou noir.
Et n’oubliez pas de rêver
Les objets étranges
Lundi 8 juillet
Les ondes gravitationnelles
Quand deux objets extrêmement massifs comme des trous noirs ou des étoiles à neutrons se rencontrent, ils se capturent mutuellement par leur phénoménale force de gravité. Ils vont se tourner autour avant de fusionner. Cette danse en vient même à déformer la structure de l’espace elle-même. Dès 1916 Albert Einstein avait calculé cette possibilité. Il regrettait simplement qu’on n’aurait jamais d’instruments capable de détecter une déformation de l’espace de 10 E-18 mètre.
Mais ça c’était en 1916.
Deux projets pharaoniques ont été lancés : LIGO et VIRGO. Et en 2015 LIGO a émis son premier « bip ». Un tout petit bip insignifiant mais qui a mis la communauté scientifique en émoi. On avait détecté une collision de trous noirs.
A ce jour 14 chocs cosmiques de ce type ont été détectés et une trentaine est en cours de confirmation.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les objets étranges
Lundi 1er juillet
Laniakea, le continent de galaxies
Si nous pouvions dézoomer et nous éloigner de notre Soleil, nous le verrions au milieu de notre galaxie, puis nous verrions les galaxies voisines, puis les galaxies encore plus lointaines. S’il y a un grand vide entre chaque galaxie, leur distribution n’est pas tout à fait au hasard. En dézoomant encore plus, nous pourrions voir des amas de galaxies. Notre galaxie, la Voie Lactée ne serait alors plus qu’un point au milieu d’un réseau géant : l’amas local de galaxies. Et en dézoomant encore, notre amas local convergerait vers d’autres amas pour former une gigantesque structure : Laniakea, un véritable mur de galaxies. A ce point il n’y a plus de superlatif pour pouvoir en décrire l’immensité.
D’autres structures de ce genre existent, parfois encore plus grandes que Laniakea comme CfA2 ou le Grand Mur de Sloan.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 24 juin
Thorne-Zytkow : la reine du camouflage.
La semaine dernière nous évoquions les étoiles Wolf-Rayet, ces objets atypiques qui en fin de vie explosent en deux temps. Les étoiles sont assez souvent en systèmes binaires, et plus si affinités.
A la suite de l’explosion l’étoile voisine peut être éjectée, absorbée si elle est peu massive ou continuer sa vie jusqu’à devenir une géante rouge classique. Classique ? Non pas tout à fait. Car s’il est suffisamment proche, le restant de l’étoile Wolf-Rayet va finir par entrer dans la géante rouge. Nous aurons donc une étoile qui donnera l’apparence d’avoir deux cœurs, puis un seul quand ils auront fusionné.
Ces objets sont pour le moment théoriques et n’ont encore jamais été observés car difficiles d’accès mais rien n’interdit ce scénario surprenant.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 17 juin
Wolf-Rayet : le moteur deux-temps
La plupart des étoiles en fin de vie éjectent leur matière dans une grande explosion finale. Quelques étoiles connaissent un scénario différent pour leurs derniers moments. Elle éjectent d'abord une grosse quantité de matière, laissant leur cœur à nu. Puis ce cœur petit mais massif rayonne des vents stellaires à faire pâlir de jalousie notre Soleil et ses « petites » aurores boréales. Et enfin elle explose en supernova voire en étoiles à neutrons.
Ces vents finissent par rattraper la matière expulsée quelques centaines d’années auparavant et les éclairent. Cela donne l’impression d’une étoile énorme et il a fallu une centaine d’années avant qu’on comprenne vraiment ce qu’avaient découvert Charles Wolf et Georges Rayet en 1867.
Autre point remarquable : par leur densité et par la violence des vents stellaires, ces étoiles provoquent des réaction physiques extrêmes, ce qui a pour conséquence de former des atomes rares. La prochaine fois que vous tenez un métal précieux, demandez vous dans quelle étoile ses atomes ont pu être conçus.
Et n’oubliez pas de rêver...
Les étoiles remarquables
Lundi 10 juin
Stephenson 2-18 : Vraiment un monstre !
Pour prolonger l'article de la semaine dernière sur Stephenson 2-18 l'étoile ultime, je vous propose une autre expérience de pensée. Voici comment elle apparaitrait si on se plaçait sur Neptune, c'est à dire à 30 unités astronomiques. 30 fois la distance Terre - Soleil. Normalement depuis Neptune, le Soleil n'est plus qu'un point un peu plus brillant que les autres.
Mais Stephenson 2-18 occuperait une énorme partie du ciel !
Quant à la Terre, avec ses petits 150 millions de kilomètres de distance, elle serait presque à la surface de Stephenson 2-18.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 3 juin
Stephenson 2-18 le monstre
Imaginez une étoile qui serait si grosse qu’elle engloberait notre système solaire jusqu’à Saturne.
Imaginez une étoile qui brillerait 440 000 fois comme notre Soleil.
Imaginez une étoile qui contiendrait 10 milliards de soleils.
Cette étoile ultime se trouve dans la constellation de l’Ecu de Sobieski. C’est la plus grosse étoile connue à ce jour, devant MY de Céphée et UY de l’Ecu de Sobieski.
Les plus grosses étoiles actives sont les géantes bleues. A la fin de leur vie, elles se refroidissent et enflent démesurément avant de tirer un dernier feu d’artifice : une supernova.
Vous ne pourrez pas la voir à l’œil nu, elle est bien trop loin, à 20 000 années-lumière de notre Soleil. Si elle explose aujourd’hui, nous ne le saurons donc qu’en l’an 22 024 !
A moins qu’elle n’ait déjà explosé.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 27 mai
Antarès la bombe à retardement
Si vous regardez au sud, vous verrez trois étoiles alignées verticalement, légèrement en diagonale. Puis à gauche vous verrez une étoile assez lumineuse tirant vers le rouge. C’est Antarès, « anti Arès », la rivale de Mars.
Cette étoile fait partie des supergéantes rouges. On pourrait la remplir avec 688 millions de soleils. C’est une étoile en fin de vie qui peut exploser d’un moment à l’autre et faire une supernova. Nous la verrions alors même en plein jour pendant quelques semaines, avant qu’elle s’éteigne progressivement et nous laisse une trace comme la nébuleuse du Crabe, repérée en l’an 1054 et retrouvée au 18e siècle par John Bevis.
Rassurez-vous, ce phénomène n’aura aucune incidence sur nous. Antarès est bien trop loin. Si nous assistons à cette explosion, c’est qu’elle aura eu lieu avant la découverte de l’Amérique, vers l’an 1474.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 13 mai
Teide 1 l’étoile ratée
Une étoile se forme quand une grosse quantité de gaz se concentre sur elle-même par sa propre gravité. A force de s’écraser les uns sur les autres, les atomes de gaz finissent par fusionner, ce qui dégage une énergie considérable et provoque l’allumage de l’étoile.
Il arrive parfois qu’il n’y ait pas assez de gaz et donc pas assez de pression pour forcer les atomes à fusionner. On a donc une étoile qui ne s’allumera pas. C’est une naine brune. Une sorte d’énorme planète gazeuse. Bien que de petite taille pour une étoile, une naine brune fait au moins sept fois la taille de Jupiter, la plus grosse planète de notre système solaire.
Teide 1, la première naine brune confirmée se trouve dans l’amas des Pléiades, ce bel amas d’étoiles bleues visible en hiver.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 13 mai
Arcturus la reine des nuits d’été
Si Sirius est l’étoile la plus brillante en hiver, les nuits d’été appartiennent à Arcturus, l’étoile du Bouvier. Un peu orangée, semblant clignoter et la première à s’allumer le soir, il est impossible de rater Alpha du Bouvier, son autre nom. Pour vous aider, vous pouvez également prolonger la queue de la casserole de la Grande Ourse. Vous tomberez sur Arcturus.
Arcturus brille comme 115 fois notre Soleil et se trouve à 36 années - lumière. Elle est 32 fois plus grande que notre étoile. S’ils nous observent au télescope, les éventuels habitants proches d’Arcturus viennent donc d’assister à la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1988. Ça va ? Pas trop le vertige ?
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 6 mai
HE 0437-5439 la fugitive
N'espérez pas voir cette étoile au télescope. Elle est bien trop loin. Et pour cause. Elle s’est tout simplement échappée de notre galaxie, la Voie Lactée. Elle s’échappe à plus de 700 kilomètres par secondes et se trouve maintenant à 200 000 années - lumière de notre Soleil. C’est deux fois la taille de notre galaxie. On ne sait pas trop ce qui a provoqué son éjection. Un trou noir ? Une galaxie naine près de la nôtre ?
On commence de détecter des étoiles loin de toute galaxie. On les appelle étoiles errantes. Dans le même ordre d ‘idée, les astronomes cherchent aussi des planètes errantes (où il ne doit pas faire très chaud) et même des trous noirs errants.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 29 avril
Véga l’étalon
Durant l’été si vous regardez assez haut dans le ciel, presque à votre verticale, vous verrez une étoile très lumineuse. C’est Alpha de la Lyre, plus connue sous le nom de Véga. Elle a longtemps servi de référence pour chiffrer la magnitude absolue, la luminosité réelle d’une étoile, sans tenir compte de sa distance par rapport à nous Elle était le « zéro ». Par exemple notre Soleil est quarante fois moins brillant que Véga. De nos jours on utilise des données plus précises.
Du fait de sa forte luminosité, Véga est la première étole dont on a pu décomposer la lumière pour en tirer un spectre lumineux et donc en comprendre la composition.
C’est aussi avec Véga qu’on a mis au point les calculs de distances par parallaxes. Ceci fera l’objet d’un autre article car c’est une notion un peu technique.
Située à vingt-cinq années-lumière de notre Soleil, Véga fait partie de nos voisines les plus proches il faudrait tout de même plus de cent mille ans pour y aller avec nos petites fusées actuelles.
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 22 avril
Trappist-1 l’étoile aux sept Terre
Depuis la confirmation de la première exoplanète, la grande chasse aux exoplanètes est ouverte. L’étoile Trappist-1 intéresse beaucoup les astronomes. Cette petite naine rouge possède sept planètes rocheuses dont trois sont dans la zone habitable.
On appelle « zone habitable » la zone où les planètes sont à la bonne distance pour avoir de l’eau liquide. Attention ce critère n’est pas suffisant pour avoir de la vie. Par exemple Trappist-1 e,f et g pourraient avoir de l’eau liquide mais subissent également un intense bombardement de rayons gamma, X et ultra-violets. Pas forcément l’idéal. Trappist-1 est dans la constellation du Verseau mais n’espérez pas la voir même avec un très bon télescope « amateur ».
Et n’oubliez pas de rêver…
Les étoiles remarquables
Lundi 15 avril
51 du Pégase à jamais la pionnière
L’année 1995 a été une année charnière pour la compréhension de l’espace. Jusqu’alors on se demandait si notre Soleil était une exception, la seule étoile à posséder des planètes. C’était une question scientifique mais aussi philosophique. Pas d’autres planètes signifiait pas de vie extra-terrestre. Et pourquoi notre histoire aurait-elle été différente ?
En 1995 une équipe suisse travaillant à l’observatoire de Nice confirmait enfin la présence d’une planète nommée 51 Pégasi b. On peut voir cette étoile en hiver dans la constellation de Pégase. On peut même la voir à l’œil nu dans de bonnes conditions.
A ce jour près de 5500 exoplanètes ont été confirmées. Avec l’arrivée prochaine de nouveaux télescopes et l’avènement de l’IA, ce nombre devrait encore augmenter.
Et n’oubliez pas de rêver…
La constellation de la Vierge (2/2).
Lundi 8 avril
Cette constellation que nous avons vue il y a deux semaines a la particularité de contenir un grand nombre de galaxies. Elles sont même regroupées en amas voire en superamas de galaxies. Ce superamas contient environ 10 000 galaxies ! Certaines sont plus proches de nous notamment la galaxie appelée M87.
Sa relative proximité (un bon petit 50 millions d’années-lumière tout de même) et sa grande taille ont permis un énorme exploit technique : son trou noir central a été imagé en 2017. Un objet gargantuesque de six milliards de masses solaires. Un ogre dont le diamètre fait huit fois la distance Soleil – Neptune !
Et n’oubliez pas de rêver...
Félicette, le retour.
Lundi 1er avril
La nouvelle est tombée vendredi dernier. Après le nouvel échec du lancement du Starship le 12 mars dernier, le troisième consécutif, les Etats-Unis ont décidé qu’ils ne pouvaient pas décemment faire courir autant de risques à leurs astronautes. Alors que faire ? Renoncer à un programme qui a déjà coûté plusieurs milliards de dollars ? Envoyer un énième robot ?
Jamais à cours d’idées Elon Musk a donc proposé de reprendre l’exemple français. On le sait peu mais le premier Français dans l’espace était… une chatte nommée Félicette en 1963.
Une présélection avait déjà été réalisée au cas où…
Et ce seront donc June, Tymis et Grafitti qui devraient s’envoler à l’été 2025, le temps de peaufiner quelques détails logistiques (ventilation, alimentation, éjection des caisses à besoins, capture du point rouge …). Ce sera aussi l’occasion de vérifier qu’un chat peut également retomber sur ses pattes, y compris en zéro G.
Et n’oubliez pas d’y croire…
La constellation de la Vierge (1/2)
Lundi 25 mars
La grande constellation de la Vierge est essentiellement visible au printemps. Elle se repère en suivant le cheminement suivant. Partez du manche de la casserole de la Grande Ourse et prolongez jusqu’à la très brillante et Arcturus. Parcourez la même distance et vous tombez dessus. Vous pouvez aussi la trouver à gauche du Lion, reconnaissable à sa forme de souris ou de fer à repasser.
L’étoile la plus lumineuse s’appelle Spica, l’épi en latin. L’épi, symbole de fertilité pour une constellation de printemps. Tout se tient !
Et n’oubliez pas de rêver …
La constellation de la Vierge (1/2)
Lundi 25 mars
La grande constellation de la Vierge est essentiellement visible au printemps. Elle se repère en suivant le cheminement suivant. Partez du manche de la casserole de la Grande Ourse et prolongez jusqu’à la très brillante et Arcturus. Parcourez la même distance et vous tombez dessus. Vous pouvez aussi la trouver à gauche du Lion, reconnaissable à sa forme de souris ou de fer à repasser.
L’étoile la plus lumineuse s’appelle Spica, l’épi en latin. L’épi, symbole de fertilité pour une constellation de printemps. Tout se tient !
Et n’oubliez pas de rêver …
Le point vernal
Lundi 18 mars
Imaginez deux cerceaux géants entourant la Terre. L’un est aligné sur l’équateur de notre planète. Au-dessus de ce cerceau on est dans l’hémisphère nord et en dessous on est dans l’hémisphère sud.
Imaginez l’autre cerceau aligné sur l’écliptique, c’est-à-dire le plan dans lequel tournent les planètes.
Le Soleil a donc pour nous une trajectoire apparente le long de ce cerceau.
Comme la Terre est inclinée à 23° ce deux cerceaux ne sont pas confondus. Ils se croisent donc en deux endroits. Chaque année, aux environs du 21 mars le Soleil atteint ce « croisement » qu’on appelle le point vernal. Il passe alors dans l’hémisphère nord et les jours deviennent plus longs que les nuits.
21 mars, jours longs, ça ne vous rappelle rien ?
On appelle ça…le printemps !
Et n’oubliez pas de rêver …
A la découverte des étoiles
Lundi 11 mars
Les trous noirs
Parmi les objets fascinants de l’espace, on trouve les célèbres trous noirs. Pressentis par Isaac Newton, validés par Albert Einstein, détectés et modélisés dans les années 70, ces objets défient les lois de la physique. Une gravité infinie qui aspire la lumière, déforme l’espace et arrête le cours du temps, un objet théorique qui pourrait envoyer vers une autre partie de l’espace voire un autre univers. Tout est possible avec un trou noir.
La première photo de ce type d’objet a été prise en 2017 au prix d’un énorme exploit technologique. Les rayonnements que vous voyez au bord ne sont pas émis par le trou noir lui-même mais par les gaz qui chauffent violemment juste avant de plonger vers... on ne sait pas quoi.
Et n’oubliez pas de rêver …
A la découverte des étoiles
Lundi 4 mars
A la découverte des étoiles.
Les étoiles invisibles.
Au bout de ce voyage il nous reste à découvrir des étoiles absolument impossibles à voir sans du matériel de très haute technologie. Les étoiles en fin de vie ont expulsé toute leur matière.
Toute ? Non. Une poignée d’irréductibles atomes résiste encore et toujours à la pesanteur.
Suivant le type d’étoile d’origine, il restera un petit cœur qu’on appelle une naine blanche.
On peut le voir en plein milieu des nébuleuses planétaires.
Et si l’étoile d’origine est plus massive, on arrive à un objet encore plus improbable : un restant d’étoile qui tourne sur lui-même à plusieurs milliers de tours par seconde. C’est un pulsar.
Et si l’étoile est encore plus massive on a alors un objet qui « écrase » les atomes. On appelle cela une étoile à neutrons.
Et après ? C’est un trou noir !
Et n’oubliez pas de rêver …
A la découverte des étoiles
Lundi 26 février
Géantes rouges et supergéantes rouges.
Vers la fin de leur vie, les étoiles se mettent à gonfler démesurément et à refroidir. Elles deviennent alors rouges. Les étoiles moyennes se transforment en géantes rouges et les géantes bleues deviennent des supergéantes rouges. Antarès (constellation du Scorpion) et Bételgeuse (constellation d’Orion) sont dans ce cas. Bételgeuse est si grosse qu’elle engloberait notre système solaire presque jusqu’à Jupiter et nous serions donc dans l’étoile. C’est d’ailleurs ce qui attend notre petite planète dans 5 milliards d’années.
La prochaine fois que vous regardez une étoile rouge, pensez qu’il ne lui reste peut-être plus que quelques millions d’années à vivre.
La pauvre.
Et n’oubliez pas de rêver …
A la découverte des étoiles
Lundi 19 février
Bellatrix la géante bleue
Il arrive aussi que certaines étoiles se forment dans une zone très riche en gaz. Cela donne naissance à une géante bleue. Neuf fois plus massive et quatre mille fois plus lumineuse que notre Soleil, Bellatrix ne vivra en tout qu’un « petit » milliard d’années. C’est trop peu pour que la vie ait le temps de s’y développer.
On voit très bien Bellatrix en hiver dans la belle constellation d’Orion. A la fin de sa vie elle s’effondrera sur elle-même puis explosera en une supernova qui sera peut-être visible en plein jour, comme celle détectée en l’an 1054 et dont on voit encore la trace dans la constellation du Taureau
Et n’oubliez pas de rêver …
A la découverte des étoiles
Lundi 5 février
Proxima la naine rouge
A environ 4 années-lumière, dans la constellation du Centaure (hémisphère sud) se trouve l’étoile la plus proche de notre Soleil. Cela représente tout de même quarante mille milliards de kilomètres ! Elle n’est pas visible à l’œil nu car elle est très peu lumineuse. A sa formation, elle n’avait pas beaucoup de gaz disponible. Peu de matière implique une gravité moindre. Les atomes fusionnent donc moins vite car ils subissent moins de pression.
Une naine rouge va donc se consumer très lentement. Si lentement qu’on n’a pas encore pu voir une telle étoile en fin de vie ! On estime sa durée de vie à environ 30 milliards d’années.
Une planète en orbite a été confirmée. Elle est assez proche pour qu’on y trouve de l’eau liquide mais certainement trop proche pour qu’on y trouve de la vie car elle reçoit de très forts bombardements de rayons X, gamma et ultra-violets. Pas le meilleur endroit pour passer ses vacances.
Et n’oubliez pas de rêver …
Les chiens d'Orion
Lundi 29 janvier
Un bon chasseur ne sachant chasser sans ses chiens, Orion ne se déplace jamais sans être accompagné par ses fidèles animaux. Assez bas dans l’horizon vous ne pouvez pas manquer Sirius. C’est l’étoile la plus brillante que nous puissions voir. Elle n’est qu’à 8 années – lumière de notre étoile. C’est une petite jeune à peine âgée de 250 millions d’années !
A partir de Sirius vous pourrez former un rectangle qui descend vers l’horizon. C’est le corps du chien. La tête est formée par un triangle à gauche de Sirius.
De nos jours Sirius est surtout visible en plein hiver. Pendant l’Antiquité elle apparaissait plutôt au printemps. Les Anciens pensaient que sa chaleur s’ajoutait à celle du Soleil et provoquait la montée des températures. Canis Major (en latin) provoquait donc la canicule.
Entre Sirius et les Gémeaux (voir article du 4 décembre dernier) vous repérerez une étoile assez brillante et assez isolée. C’est Procyon, l’étoile principale de la constellation du Petit Chien. Cette constellation ne comprend que deux étoiles : Procyon et Gomeisa juste au-dessus.
Et n'oubliez pas de rêver...
Une petite visite de la Lune, épisode 2
Lundi 22 janvier
La Lune est à 92% de sa luminosité maximale. « A 8 heures » et près du terminateur vous pourrez voir l’énorme cratère Kepler en plein milieu de l’océan des Tempêtes.
En remontant vers le centre vous trouverez un cratère encore plus gros appelé Copernic.
Toujours en suivant cette direction vous verrez une chaine montagneuse qui fait une « pointe » vers les deux grands cratères évoqués plus haut. Ce sont les Apennins.
La mission Apollo 15 s’est posée au cœur de cette chaine. Un atterrissage très complexe où il a fallu viser un passage entre deux montagnes et se poser entre un canyon et une colline, le tout en ne les voyant qu’au dernier moment car l’horizon lunaire est bien plus proche que celui de la Terre.
Et n'oubliez pas de rêver...
Une petite visite de la Lune
Lundi 15 janvier
La Lune fait son retour mais elle n’est pas encore trop gênante. Vous pouvez essayer de suivre le terminateur (la zone à la limite entre la partie obscure et la partie éclairée de la Lune). Celui-ci passe par deux sites intéressants. Les sites d’atterrissage d’Apollo 11 et Apollo 16.
« A six heures » vous verrez la mer de la Fécondité et son énorme cratère d’impact Langrenus, illustré ici.
La mer la plus à droite est la mer des Crises.
Les mers sont des zones qui ont été recouvertes de lave après l’épisode d’intense bombardement de météorites il y a environ 4 milliards d’années.
La face cachée, moins protégée par la Terre est bien plus criblée d’impacts que la face visible. En effet la Lune tourne sur elle-même à la même vitesse qu’autour de la Terre. Elle nous montre toujours la même face. On appelle cela une orbite synchrone. Ce phénomène n’est pas rare dans l’espace.
Et n'oubliez pas de rêver...
Où l'on reparle du Cocher
Lundi 8 janvier
Au bout d’une corne du Taureau, vous trouverez la constellation du Cocher. C’est un pentagone dont l’un des angles est la très brillante Capella. Elle est pourtant à 42 années - lumière de notre soleil. La lumière qui nous parvient aujourd’hui a été émise en 1982 !
Si vous possédez des jumelles, essayez d’explorer cette constellation. Elle vaut le détour. Vous y trouverez des amas d’étoiles (M36, M37 et M38 entre autres) et avec de bonnes jumelles vous y trouverez deux nébuleuses.
Vous remarquerez aussi une belle densité d’étoiles car la Voie Lactée d’hiver passe dans le Cocher. Vous pouvez essayer au passage de suivre ce cheminement d’un bord à l’autre de l’horizon même s’il est moins spectaculaire que la Voie Lactée d’été.
Et n'oubliez pas de rêver...
18h 27mn 27s
Lundi 1er janvier
Si vous aviez bien fait les choses, c’est à cette heure exacte qu’il aurait fallu souhaiter une bonne année à vos proches le 1er janvier dernier.
En effet quand la Terre a réalisé un tour complet autour du Soleil, il faut encore attendre un peu plus de six heures pour être revenu exactement au même endroit qu’il y un an.
Il faut aussi prendre en compte la rotation de la Terre sur elle-même. Lorsqu'elle est revenue au même point que l’an passé, il faut encore attendre six heures pour que notre planète soit revenue avec la même orientation en plus de la même position par rapport au Soleil.
C’est la différence entre une année sidérale et une année orbitale.
Pour simplifier les choses nous trichons un peu et chaque année, nous mettons de côté cet intervalle de 6h9’9’’ et nous le rajoutons tous les quatre ans, au moment des années bissextiles.
Et n'oubliez pas de rêver...
Un mystérieux visiteur
Lundi 25/12/2023
Nous sommes à la Pleine Lune et il est difficile de voir les étoiles. Toutefois si vous voulez faire rêver un peu les enfants, mettez le nez dehors vers l'horizon sud à 20h15 précises.
Si le ciel est correct vous verrez un point lumineux se lever au sud. Il passera ensuite entre Jupiter et Saturne avant de passer vers Deneb (la queue du Cygne) puis vers la lumineuse Véga. Cette petite traversée du ciel durera une dizaine de minutes.
Si vous la ratez, il y aura un replay mardi soir à 19h50, tout près de Jupiter.
Alors ? Père Noël ou satellite NOAA-15 ? A chacun sa vérité. Ou sa part de rêve…
Orion chasse le lièvre
Lundi 18/12/2023
Orion était donc un grand chasseur. Une de ses proies fut le Lièvre. Sous le grand chasseur donc assez bas dans l’horizon vous pourrez essayer de trouver les oreilles du Lièvre. Attention il faut un bon ciel pour bien distinguer cette constellation. C’est dans cette constellation qu’on a pu identifier la première naine brune. C’est une étoile qui ne s’est pas allumée car elle n’avait pas assez de gaz.
Faute de pression suffisante, les atomes n’ont pas pu commencer de fusionner.
Et n’oubliez pas de rêver…
Persée et son magnifique double amas
Lundi 11/12/2023
Non loin de Capella et sous le W de Cassiopée (voir articles des 31 juillet et 4 décembre derniers) on peut arriver à voir la constellation de Persée. Cherchez un Y renversé sous le W de Cassiopée. Il sera assez haut dans le ciel, dans le couloir de la Voie Lactée.
A mi-chemin entre le Y et le W, si vous avez de bonnes jumelles voire un télescope, essayez de cibler le fameux double amas de Persée. Répertorié NGC 869 dans le « New General Catalogue » il vaut vraiment le détour.
Chaque année vers la mi-aout un essaim de météorites croise notre planète. Ce sont les débris d’une comète qui entrent alors dans notre atmosphère, semblant venir de Persée. Cela nous vaut de belles nuits riches en étoiles filantes. Faites un vœu…
Et n’oubliez pas de rêver…
Castor et Pollux : les Gémeaux pour l'éternité
Lundi 04/12/2023
Assez bas dans l’horizon est vous voyez de mieux en mieux la rouge Bételgeuse. Un peu à gauche vous allez également remarquer deux étoiles assez brillantes. Ce sont Castor et Pollux. Pollux est la plus brillante, la plus basse dans l’horizon. Castor est au-dessus. A noter que Castor est en fait un système de trois étoiles doubles. Six étoiles qui dansent ensemble depuis des millénaires !
Quand vous avez trouvé les jumeaux, essayez de vous représenter deux personnes se tenant par les épaules. A cette période la constellation est horizontale et les pieds sont tournés vers Bételgeuse. Attention il faut un ciel peu pollué pour arriver à bien voir cette constellation.
Petit bonus : au-dessus des Gémeaux on trouve la brillante Capella. C’est l’étoile la plus brillante de la constellation du Cocher qui est assez simple à trouver. C’est un pentagone au-dessus des Gémeaux et qui touche une des cornes du Taureau.
Et n’oubliez pas de rêver…
Pourquoi la pleine Lune ?
Lundi 27/11/2023
La Lune commence sa phase de décroissance. Elle est encore à 99% de son illumination maximale. Cela veut dire qu’elle est complètement à notre opposé par rapport au Soleil. Quand nous voyons des parties dans l’obscurité, cela vient du fait que nous le Soleil l’éclaire « de profil ». Toutefois nous ne sommes pas exactement entre la Lune et le Soleil sinon nous aurions une éclipse de Lune et les Sélènes auraient droit à une éclipse de Soleil tous les 29 jours.
Cela arrive quand-même parfois mais la Lune ne disparaît pas, contrairement à ce qui arrive lors d’une éclipse de Soleil. Elle se contente de rougir car les rayons du Soleil lui parviennent quand-même mais notre atmosphère a filtré ses rayons et laissé passer uniquement les rayons rouges.
Comme elle le fait chaque soir au coucher du Soleil.
Et n’oubliez pas de rêver…
Et la Lune fut...
Lundi 20/11/2023
La Lune est dans une phase croissante et à la moitié de son illumination maximale. C’est l’occasion d’évoquer son origine. La théorie généralement acceptée est que notre satellite est le fruit d’une collision de la Terre et d’une autre protoplanète nommée Théia. A cette époque les planètes étaient en formation et de nombreux corps plus ou moins gros naviguaient dans l’espace. Les collisions étaient nombreuses. Une grosse quantité de débris s’est retrouvée satellisée suite à cet impact. Ces débris ont commencé par former des anneaux puis se sont agglomérés jusqu’à former l’astre que nous connaissons aujourd’hui.
A noter que la Lune a joué un rôle très important dans l’apparition de la vie sur Terre. Elle a stabilisé la rotation de la Terre, ce qui a permis d’avoir des saisons régulières et non des périodes de froid ou de chaleur extrême.
Jusqu’à ce que l’Homme invente la pollution…
Et n’oubliez pas de rêver…
Une baleine, des poissons... et Jupiter
Lundi 13/11/2023
Légèrement à l’ouest du Taureau vous ne pourrez pas manquer Jupiter. Pour la petite histoire la planète Uranus est juste à côté de Jupiter mais elle est à 2.7 milliards de kilomètres, donc sans télescope…
Sous Jupiter vous pouvez essayer de trouver la Baleine et les Poissons. Oui : LES Poissons car cette constellation représente Aphrodite et son fils Eros qui ont voulu échapper au dieu Typhon.
Ces constellations sont assez complexes donc plutôt que les décrire je vous mets un schéma pour apprendre à les repérer.
Et n’oubliez pas de rêver…
Le Taureau entre dans l'arène
Lundi 06/11/2023
Dans l’article du 27 mars dernier, vous aviez appris à reconnaître l’amas des Pléiades. Les sept sœurs de la mythologie font leur retour dans le ciel nocturne. Juste à côté vous devriez remarquer une étoile assez lumineuse et très rouge assez basse dans l’horizon à l’est.
Cherchez alors un triangle qui représente la tête du Taureau. La tête est en ce moment penchée vers notre gauche. L’étoile rouge s’appelle Aldébaran et c’est l’œil du Taureau. Vous devriez alors pouvoir remonter le cheminement des cornes au-dessus de la tête. Aldébaran est une géante rouge qui faisait sensiblement la taille de notre Soleil mais est maintenant 45 fois plus grande car elle est dans la phase ultime de sa vie.
En partant de la pointe basse (qui est à droite en ce moment car la tête est penchée), vous aurez deux autres cheminements qui représentent le corps et dont l’un arrive pile dans les Pléiades.
Le Taureau accueille deux autres objets remarquables : l’amas des Hyades, près de l’autre « œil » et la nébuleuse du Crabe, restant d’une supernova observée en l’an 1054.
Et n’oubliez pas de rêver…
Pourquoi le zodiaque ?
Lundi 30/10/2023
Nous sommes en ce moment dans le signe du zodiaque du Scorpion. Comment sont déterminés ces signes ? Sans entrer dans le débat sur la croyance ou non en l’astrologie, je vous propose une explication sur ces signes. La Terre tourne autour du Soleil en 365 jours. Il y a donc toujours une constellation qui est à l’opposé du Soleil par rapport à nous. De notre point de vue de terrien, le Soleil entre dans une constellation. On ne peut donc presque pas voir la constellation du Scorpion en ce moment car elle est cachée par le Soleil. J’ai dit « presque » car le ciel se déforme peu à peu, toujours de notre point de vue de Terriens et les constellations d’il y a 5 000 ans ne sont plus tout à fait au même endroit. Le Soleil lui-même se déplace au milieu des étoiles. Il traverse 13 constellations mais Ophiuchus aka le Serpentaire n’a pas été retenue pour faire partie du zodiaque.
Et n’oubliez pas de rêver…
Des UA et des A-L
Lundi 23/10/2023
Une petite pause dans cette découverte du ciel pour vous parler des unités de mesure astronomiques.
L’unité astronomique (UA) est utilisée pour les objets du système solaire. Elle représente la distance entre la Terre et le Soleil, c’est-à-dire 150 millions de kilomètres. Cette unité est plus informative que scientifique car les orbites ne sont jamais exactement circulaires. Par exemple l’orbite terrestre se situe entre 147 et 152 millions de kilomètres autour du Soleil.
Neptune qui est la planète la plus éloignée du Soleil, orbite à 30 UA du Soleil. Elle est donc 30 fois plus éloignée du Soleil que nous le sommes, à 4.5 milliards de kilomètres.
Pour les distances plus grandes, nous utilisons les années - lumière. Une AL équivaut à la distance que parcourt la lumière en un an. Sachant qu’elle se déplace à 300 000 km par seconde dans le vide, une année - lumière vaut un peu moins de 10 000 milliards de kilomètres (je vous ai fait un prix de gros). L’étoile la plus proche du Soleil est à 4 AL et le centre notre galaxie est à 25 000 AL. Je vous laisse vous débrouiller avec les zéros si vous voulez convertir en kilomètres.
Et n’oubliez pas de rêver…
Andromède en approche
Lundi 16/10/2023
Après avoir repéré Pégase vous pourrez facilement trouver Andromède. Repartez d’Alpheratz en haut à gauche du carré de Pégase et essayez d’imaginer un A horizontal auquel il manquerait la barre droite, donc celle du haut si le A est couché vers la gauche.
Un point va nous intéresser particulièrement dans cette constellation. Observez la barre horizontale du A, qui est maintenant verticale puisque notre A est couché. Juste au-dessus de cette barre et avec un bon ciel, vous verrez une petite tâche floue. Inutile d’essuyer vos lunettes. Aux jumelles et au télescope vous la distinguerez mieux. Il s’agit de la galaxie d’Andromède connue aussi sous le nom de M31. Cette galaxie est à 2.5 millions d’années - lumière et fonce vers nous. Nos deux galaxies fusionneront dans environ 4.6 milliards d’années. Ce sera sans doute un magnifique spectacle mais sans notre Soleil qui aura disparu depuis longtemps.
Et n’oubliez pas de rêver…
Avec Pégase, c'est carré
Lundi 09/10/2023
Si vous regardez au sud-est, vous pourrez essayer de voir un grand carré assez bas dans l’horizon et relativement proche d’Altaïr (voir article du 3 juillet dernier). C’est le Carré de Pégase qui fait partie de la constellation du même nom. Si vous arrivez à vous représenter qu’on voit un cheval à l’envers, vous devriez pouvoir suivre le cheminement qui représente son cou et ses pattes avant. Les pattes sont assez proches de la constellation du Cygne.
C’est dans cette constellation qu’on a découvert en 1995 la première exoplanète : la première planète hors de notre système solaire. Je vous laisse imaginer la révolution que ça a été dans le milieu de l’astronomie car jusqu’alors on se demandait si notre système solaire était une exception et pourquoi. Vous ne pourrez bien entendu pas voir 51 Pegasi b qui est bien trop peu lumineuse.
Regardez aussi l’étoile en haut et à gauche du carré. C’est la plus brillante. Alpheratz a la particularité de faire partie de deux constellations en même temps. Pégase et Andromède que nous verrons la semaine prochaine.
Et n’oubliez pas de rêver…
Hercule montre ses muscles
Lundi 02/10/2023
Si vous arrivez à retrouver le Dragon, la Lyre et la Couronne Boréale (voir articles des 12 juin, 28 août et 11 septembre derniers) vous remarquerez sans doute un carré au milieu de ces constellations. Ce carré a des « bras » qui partent des quatre angles. C’est la constellation d’Hercule.
Cette constellation contient un très bel objet visible au télescope ou aux jumelles : l’amas d’Hercule aussi connu sous le nom de M13. Cet amas globulaire se trouve à 25 000 années - lumière de notre Soleil. Nous le voyons donc tel qu’il était il y a 25 000 ans et il contient environ 100 000 étoiles.
Vous avez dit vertigineux ?
Et n’oubliez pas de rêver…
Une petite visite de la Lune
Lundi 25/09/23
La Lune est très lumineuse cette semaine. Vous pouvez essayer de repérer le long du terminateur (la zone qui délimite la partie claire et la partie obscure de la Lune) du nord au sud
- Le golfe des Iris. La mission chinois Chang’e 3 s’est posée non loin de là, un peu à l’est.
- Le cratère Kepler à la même hauteur que l’immense cratère Copernic.
- Le cratère Gassendi et juste en dessous la mer des Humeurs.
Sur cette image, vous pouvez remarquer un joli passage de l'ISS devant notre satellite.
Et n’oubliez pas de rêver…
Jupiter entre en piste
Lundi 18/09/23
Aux environs de 23 heures vous pourrez commencer d’observer Jupiter. La géante gazeuse se lèvera à l’est, comme le veut la tradition terrienne. Si on prend toute la matière du système solaire, en dehors du Soleil lui-même, Jupiter contient les deux tiers de cette matière. Oui avec le tiers restant il faut faire les sept autres planètes et leurs satellites, les comètes et les astéroïdes !
On pourrait mettre 1300 Terre dans Jupiter et la fameuse tâche rouge est un anticyclone qui fait trois fois la taille de la Terre. Vous avez dit gigantesque ?
Si vous la voyez au télescope vous remarquerez les quatre plus grosses lunes. D’un côté vous aurez Ganymède et de l’autre dans l’ordre d’éloignement Callisto, Io et Europe.
On a répertorié à ce jour 92 lunes qui gravitent autour de Jupiter.
Et n’oubliez pas de rêver…
Le Dragon entre les Ourses
Lundi 11/09/23
Vous commencez maintenant à avoir un bon coup d’œil pour repérer les constellations et je vous propose d’en trouver une un peu plus difficile. Le Dragon est une grande constellation mais ne contient pas d’étoiles vraiment lumineuses. On peut toutefois la repérer en commençant par la Grande Ourse et la Petite Ourse (voir articles des 8 et 15 mai derniers).
Essayez d’imaginer une rivière qui coule entre ces deux constellations et s’enroule ensuite autour de la Petite Ourse, du côté du bac de cette petite casserole. Ensuite cette rivière fait un virage à 180° et finit sa course dans une sorte de carré un peu déformé. C’est la tête du Dragon.
Le Dragon était censé garder le jardin des Hespérides et ses fameuses pommes d’or. Hercule réussit à ruser le Dragon pour réaliser un de ses douze travaux. En punition le Dragon fut envoyé dans le ciel.
Et n’oubliez pas de rêver…
Saturne jette ses derniers feux
Lundi 04/09/23
Si vous avez la patience d’attendre jusqu’à 22h40 vous verrez Saturne se lever à l’horizon est. Saturne se trouvera dans la constellation du Verseau dont nous parlerons sans doute un jour.
A ce moment la planète aux anneaux se trouvera à 1.3 milliards de kilomètres de notre planète.
Elle tourne autour du Soleil à environ 9 distances unités astronomiques. Une UA est la distance entre la Terre et le Soleil.
Si vous avez la possibilité de la voir au télescope profitez-en. Sa rotation fait que nous la voyons de plus en plus de profil. Ses anneaux vont donc devenir de moins en moins visibles.
A noter que cette planète est moins dense que l’eau. Cela veut dire que si on la posait sur une (grande) bassine d’eau, elle flotterait tout simplement ! En effet tout comme Jupiter, Uranus et Neptune, Saturne est une planète géante gazeuse.
Et n’oubliez pas de rêver…
La Couronne Boréale
Lundi 28/08/23
Revenons aux alentours du Bouvier (voir article du 22 mai dernier). Retrouvez le fameux cerf-volant en partant de la brillante Arcturus. Vers le haut et à gauche de cette constellation vous devriez arriver à repérer quelques étoiles qui forment un demi-cercle. Cette constellation est petite et peu lumineuse mais sa forme est caractéristique. C’est la Couronne Boréale.
Pour les Indiens d’Amérique, cette constellation représentait le Dieu Araignée qui descendait parfois sur Terre le long de son fil.
Et n'oubliez pas de rêver...
Le Scorpion
Lundi 21/08/23
Si vous avez trouvé le Sagittaire (voir article du 07 aout dernier) vous trouverez facilement la constellation du Scorpion. Elle est juste à droite ! Essayez de trouver trois étoiles proches et alignées verticalement, assez basses dans l’horizon. Puis en plongeant vers l’horizon et vers la gauche, vous aurez trois autres étoiles. La plus grosse sera très lumineuse et plutôt rouge. C’est Antarès qui est une étoile double. La plus grosse pèse 18 masses solaires et est environ 800 fois plus grosse que le Soleil. Cela veut dire que c’est une étoile en fin de vie qui explosera probablement en supernova un jour où l’autre.
La mythologie grecque raconte que le grand chasseur Orion (voir article du 23/03/23) a été tué par le Scorpion. Depuis on les a séparés. Ils apparaissent chacun leur tour : Orion en hiver et le Scorpion en été.
Et n'oubliez pas de rêver...
Les voies lactées
Lundi 14/08/23
La voie Lactée est bien visible en été. Si vous avez un « bon ciel » vous pouvez voir cette arche qui va d’un bord à l’autre de l’horizon. Ce n’est pas une vraie arche. C’est juste un effet d’optique car nous percevons le ciel comme un dôme au-dessus de nos têtes. Vous remarquerez sa trajectoire. Elle passe le long du cou du Cygne (voir article du 10 juillet dernier) et finit dans le Sagittaire (voir article du 07 aout dernier).
Nous sommes à mi-chemin entre le bord et le centre de notre galaxie spirale. Le centre a une plus grosse densité d’étoiles que le bord. C’est cette zone que nous voyons. Nous regardons à ce moment notre galaxie « par la tranche ». Toutefois elle nous paraît moins lumineuse qu’elle ne l’est réellement car de nombreuses poussières nous bouchent la vue.
Le Sagittaire
Lundi 07/08/23
Si vous regardez au sud, assez bas dans l’horizon, vous arriverez à repérer une sorte de théière. On peut aussi y voir une étoile de shérif penchée vers la droite. C’est la constellation du Sagittaire.
Il n’est pas visible à l’œil nu ni au télescope mais vous pouvez essayer d’imaginer que le centre de notre galaxie se trouve en haut et à droite de cette constellation. C’est là que se cache Sagittarius A*, un gigantesque trou noir de 4 millions de masses solaires !
Et n'oubliez pas de rêver...
Cassiopée et Céphée
Lundi 31/07/23
Bien que la Lune soit presque pleine, vous pourrez essayer de trouver les constellations de Cassiopée et Céphée. Cassiopée est assez basse et proche de l’horizon nord. Elle forme un grand W assez aplati. Au-dessus de ce W, vous pourrez voir une sorte de maison schématisée (un carré et un triangle qui figure le toit). Cette maison sera couchée, le toit tourné vers la droite. C’est la constellation de Cephée.
Une étoile de Cassiopée intéresse les scientifiques. Rho Cassiopeiae n’est absolument pas visible à l’œil nu. En revanche elle pourrait le devenir car c’est une grosse étoile en fin de vie. Si elle explosait et provoquait une supernova, elle deviendrait visible même en plein jour. Ceci dit, si elle explosait aujourd’hui, nous ne le saurions que dans 3420 ans. Le temps que la lumière de cette explosion nous parvienne. L'autre solution serait qu'elle ait explosé à l'époque de Toutankhamon pour que nous puissions commencer de voir sa lumière.
Et n'oubliez pas de rêver...
Le Dauphin et la Flèche
Lundi 24/07/23
Nous restons dans le secteur de la constellation de l’Aigle (voir l’article du 3 juillet dernier). Derrière la queue de l’Aigle, vous pourrez voir deux petites constellations. La Flèche qui ressemble à un Y et le Dauphin qui fait penser à un petit cerf-volant avec son losange.
Dans la mythologie grecque, la Flèche aurait été envoyée par Orion pour tuer l’Aigle qui s’apprêtait à dévorer Prométhée. D’autres légendes attribuent cette Flèche à Hercule.
Pour les Indiens d’Amérique, l’Aigle est un énorme grizzli et le Dauphin est l’empreinte de son pas
Et n'oubliez pas de rêver...
Le Triangle d'été
Lundi 17/07/23
Une petite révision des dernières semaines : Vous devriez maintenant savoir repérer Véga dans la Lyre, Deneb dans le Cygne et Altaïr dans l’Aigle. Vous avez trouvé le fameux Triangle d’Eté. On voit cet astérisme presque toute l’année mais il est plus facile (et plus agréable) à observer lors des douces nuits d’été.
Et n'oubliez pas de rêver...
Deneb et le Cygne
Lundi 10/07/23
Si vous avez trouvé l’Aigle la semaine dernière, vous trouverez facilement la constellation du Cygne.
Elle se trouve « derrière » l’Aigle, proche de sa queue. Essayez de trouver une grande croix horizontale. C’est le Cygne avec son long cou.
A l’opposé de l’Aigle se trouve l’étoile la plus lumineuse du Cygne. Deneb représente la queue du Cygne. Elle est à 1412 années – lumière de nous. Si quelqu’un nous observait en ce moment depuis cette étoile, il nous verrait sous le règne de Clotaire II, en pleine époque mérovingienne !
Si vous avez un télescope vous pourrez essayer de voir la tête du Cygne. C’est une étoile double avec une étoile jaune et une bleue. Elle s’appelle Albiréo. Ça ne vous dit rien ?
Et n'oubliez pas de rêver...
Altaïr et l'Aigle
Lundi 03/07/23
Pour trouver Altaïr, il faut repérer trois étoiles bien alignées et proches. C’est celle du milieu, la plus lumineuse qui nous intéresse. Elle est à 16 années - lumière de notre soleil. Elle vient donc d’apprendre l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française.
Ces trois étoiles représentent la queue de l’Aigle. Si vous suivez la ligne de l’horizon en direction du sud, vous pourrez alors distinguer le corps et les ailes de l’Aigle.
Une légende chinoise raconte qu’Altaïr est un berger qui doit quitter sa femme (représentée par l’étoile Véga) pour surveiller son troupeau. Chaque année ils doivent donc se séparer. Ils pleurent tellement que cela déclenche la saison des pluies en Chine.
Et n'oubliez pas de rêver...
La Lune fait sa Crise
Lundi 26/06/23
La Lune est de retour dans le ciel nocturne. Elle est assez rasante mais à 55% de sa luminosité maximale. Vous pourrez essayer d’identifier la mer des Crises. C’est la grande tâche sombre complètement à droite de la Lune, juste au bord. Un peu en dessous se trouve la mer de la Fécondité et son grand cratère Langrenus à sa droite.
Et n'oubliez pas de rêver...
Vénus et le Cancer
Lundi 19/06/23
Vénus est visible juste après le coucher du Soleil. Elle n’est pas visible longtemps mais elle est très lumineuse. Nous avons déjà évoqué cette planète le 10 avril dernier. Aujourd’hui elle va nous servir de guide pour trouver la constellation du Cancer. Ce n’est pas difficile : elle est en plein dedans ! Quand le Soleil sera vraiment couché, essayez de trouver un X ou un K, comme vous voulez à l’endroit où se trouvait Vénus. Et si le ciel est assez sombre vous aurez peut-être la chance de distinguer M44, l’amas de la Ruche (ou de la Crèche). On voit très bien cet amas au printemps.
Encore un petit déplacement vers la gauche et vous trouverez un gros fer à repasser : c’est la constellation du Lion !
Et n'oubliez pas de rêver...
Véga et la Lyre
Lundi 12/06/23
A condition d’avoir un ciel adapté, vous pourrez aujourd’hui apprendre à identifier la Lyre et son étoile principale : Véga. Alpha Lyrae n’est pas difficile à trouver. Elle est très blanche et très lumineuse, presque notre verticale. Elle se trouve à 25 années - lumière de nous. S’ils nous observaient, les habitants proches de cette étoile apprendraient à l’instant la victoire des Bleus contre le Brésil en 1998. En espérant que les habitants de Véga ne soient pas aussi belliqueux que ceux de la série Goldorak…
La constellation de la Lyre n’est pas trop difficile à trouver, à condition d’avoir un bon ciel. Cherchez un petit parallélogramme, un rectangle écrasé à coté de Véga.
Et n'oubliez pas de rêver...
La Chevelure de Bérénice
Lundi 05/06/23
Si vous bénéficiez d’un ciel « clair et sombre » comme l’on dit dans le jargon des astronomes, vous devriez voir la Chevelure de Bérénice. Sous le manche de la Casserole de la Grande Ourse, vous verrez deux points lumineux : ce sont les Chiens de Chasse. Puis encore un peu plus bas vous trouverez trois étoiles qui forment un triangle rectangle. Celle du haut est ornée par un joli amas d’étoiles qui représente la chevelure de la reine Bérénice II d’Égypte. Cette reine avait promis de sacrifier sa chevelure si son mari rentrait vivant de la guerre. Au retour de Ptolémée III, Bérénice s’exécuta et déposa ses cheveux sur l’autel d’Aphrodite. Le lendemain les cheveux avaient disparu et on les retrouva dans les étoiles.
Et n'oubliez pas de rêver...
Un petit cours de géo lunaire
Lundi 29/05/23
La Lune est à 71% de sa luminosité maximale et nous empêche de voir les étoiles. En revanche, je vous propose de découvrir quelques sites de la géographie lunaire. En descendant le long du « terminateur » (la zone à la limite entre la partie sombre et la partie éclairée de la Lune), vous pourrez facilement voir une grande tâche : c’est la mer des Pluies, délimitée à sa gauche par les monts Apennins, site exploré par Apollo 15. Vous verrez ensuite le cratère Ératosthène et encore un peu plus au sud, vous entrez dans la mer de la Connaissance où se sont posées les missions Apollo 12 et Apollo 14.
NB : l'image en illustration montre la Lune telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui 29 mai.
Et n'oubliez pas de rêver...
Arcturus entre en scène
Lundi 22/05/23
L’étoile la plus brillante de la constellation du Bouvier a déjà fait son apparition depuis quelques semaines. On peut voir cette constellation complètement maintenant. Alpha Bootis pour les intimes est très facile à trouver. Prolongez le manche de la « casserole » de la Grande Ourse et vous tombez assez vite sur une étoile très brillante tirant légèrement vers l’orange. A partir de là, essayez de dessiner un cerf-volant. Arcturus est à environ 36 années - lumière de notre Soleil. Cela veut dire que la lumière met 36 ans à nous parvenir et inversement. Autrement dit, si un habitant de cette proche de cette étoile nous observe en ce moment, il assiste aux derniers mois de la carrière de Michel Platini.
Et n'oubliez pas de rêver...
La Petite Ourse ne perd pas le nord
Lundi 15/05/23
Quand vous avez repéré la Grande Ourse, vous trouverez facilement l’étoile Polaire. Cette étoile a la particularité d’être (presque) alignée avec l’axe de rotation Sud - Nord de la Terre. Elle ne donne donc pas l’impression de tourner pendant la nuit, contrairement aux autres étoiles.
Et donc elle nous indique toujours le nord puisqu’elle est « au-dessus » du pôle nord terrestre.
Vous la trouverez facilement en prolongeant le bord de la casserole opposé au manche. Elle n'est pas très lumineuse mais c'est la plus brillante de son secteur.
Ensuite en partant de Polaris, vous essayez de trouver une petite casserole symétrique et inversée par rapport à la Grande Ourse. Vous avez la Petite Ourse !
Cette étoile polaire permet notamment aux astronomes de mettre leurs télescopes en station mais ils doivent parfois affiner leur mise en station avec un viseur polaire car le vrai pôle céleste n’est pas exactement aligné avec Polaris.
Et n'oubliez pas de rêver...
La Grande Ourse se traine des casseroles
Lundi 08/05/23
La première (et parfois la seule) constellation qu’on apprend est la Grande Ourse et sa fameuse casserole (une de plus en cette période de contestation). Mais Ursa Major ne se résume pas qu’à ses sept étoiles les plus brillantes. Dans un ciel bien sombre, vous pouvez essayer de repérer ses pattes qui partent en diagonale en bas et à droite et sa tête qui prolonge le rectangle, à l’opposé de la queue de la constellation. Si vous n’y arrivez pas, réessayez cet été. La constellation sera plus haute et donc les étoiles auront une couche d’atmosphère moins épaisse à traverser.
Et n'oubliez pas de rêver...
On a marché sur la Lune
Lundi 01/05/23
On a marché sur la Lune.
Cette semaine n’est pas une bonne semaine pour l’observation des étoiles car la Lune est présente et lumineuse. Vous pouvez tout de même lever les yeux et essayer de repérer le site où Neil Armstrong a fait un « pas de géant pour l’humanité ».
Eagle s’est posé dans la mer de la Tranquillité. N’essayez pas d’y trouver des vestiges de fusée ou le fameux drapeau américain, même aux jumelles ou au télescope. La Lune est tout de même à environ 380 000 kilomètres !
M combien ?
Lundi 24/04/23
Avez-vous remarqué que l’amas des Pléiades s’appelle également M45 et celui d’Orion M42, avec son petit voisin M43 ? Il y a 110 objets numérotés ainsi. On les appelle les objets du catalogue de Messier. Ils ont servi à l’astronome Charles Messier au 18e siècle pour « éliminer » les cibles qui n’étaient pas des comètes. Certains de ces objets sont visibles à l’œil nu. D’autres doivent être vus au télescope. Ces objets sont de quatre types.
- Des amas d’étoiles. Ces amas sont eux-mêmes classés en amas ouverts ou globulaires.
- Des nébuleuse planétaires. Ce ne sont pas des planètes mais des étoiles peu massives qui s’éteignent et propulsent leur gaz. Notre Soleil connaitra ce destin dans 4 milliards d’années.
- Des nébuleuses en émission. Ce sont de gigantesques poches de gaz dans lesquelles se forment les étoiles.
- Un rémanent de supernova. En l’an 1054 une étoile massive a « explosé » et éjecté sa matière à toute vitesse. On peut encore voir les vestiges de cette supernova dans la constellation du Taureau.
Ici vous pouvez admirer M11, l'amas du Canard Sauvage.
Et Mars qui repart
Lundi 17/04/23
Profitez des dernières semaines où l’on peut voir la planète Mars à l’œil nu. Aujourd’hui vous la trouverez au-dessus de Bételgeuse, l’étoile rouge d’Orion (voir l’article du 23 mars) et près des deux étoiles les plus lumineuse de la constellation des Gémeaux, Castor et Pollux. Cette planète est recouverte de sable oxydé, ce qui lui donne sa couleur rouge.
Mars s’éloigne peu à peu car elle tourne également autour du Soleil mais elle va moins vite que notre Terre. Donc elle va se retrouver peu à peu de l’autre côté de l’astre du jour. Mars reviendra « à l’opposition » dans deux ans et sera en « opposition très favorable » en 2035 !
Quand Vénus rencontre les Pléiades
Lundi 10/04/23
La planète Vénus, appelée également l’étoile du Berger, est nettement visible à l’œil nu en ce moment. Vous ne pouvez pas la rater, juste à côté de l’amas des Pléiades (voir l’article du 27 mars). Vénus est l’objet le plus lumineux après la Lune et bien entendu le Soleil. On la voit aussi bien car elle est près du Soleil et elle est entièrement recouverte d’une couche nuageuse qui réfléchit une grande partie des rayons du Soleil. Avec un télescope on peut même voir parfois … un croissant de Vénus. Avec une pression atmosphérique de 90 bars (l’équivalent d’une profondeur de 900 mètres sous l’eau), une température moyenne de 480°C et des pluies d’acide sulfurique, Vénus n’est pas ce qu’on pourrait appeler une planète hospitalière pour nous.
En n'oubliez pas de rêver...
Et encore L'ISS
Lundi 03/04/23
Une belle curiosité à voir ce soir dans le ciel nocturne. La fameuse station internationale, l’ISS survolera Bordeaux. Elle apparaîtra à l’ouest à 21h20 et aura une trajectoire assez rasante qui passera par Rigel, l’étoile en bas à gauche de la constellation d’Orion (voir l’article du 23 mars) puis Sirius, l’étoile la plus brillante de notre ciel. Elle se couchera à 21h27 au sud. Si vous avez un bon coup d’œil ou des jumelles, au moment où la résidence secondaire de Thomas Pesquet disparaitra, elle croisera un tout petit satellite (America 186) qui montera à la verticale.
Profitez-en. Elle n'est pas toujours aussi visible.
Et si vous voulez profiter d'une caméra embarquée sur la station, il y a aussi ce site
https://www.cosmosplus.com/
Et n'oubliez pas de rêver.
L'ISS fait son spectacle
Jeudi 30/03/2023
L'ISS est de passage au-dessus de Bordeaux cette semaine. Malheureusement les nuages gâchent un peu la partie mais cette soirée pourrait offrir un petit répit. Vous pourrez tenter d'admirer la station
- Ce soir à 21h19 et 22h56 (Ouest puis Ouest-Nord)
- Vendredi 31 mars à 22h08 (lever Ouest-Nord-Ouest)
- Samedi 1er avril à 21h20 (lever Ouest-Nord-Ouest)
- Dimanche 2 avril à 22h10 (lever Sud-Sud-Ouest)
- Lundi 3 avril à 21h22 (lever Sud-Sud-Est)
Si vous habitez ailleurs en France, vous pouvez connaître les prochains passages de l'ISS entre autres sur https://spotthestation.nasa.gov/home.cfm
Les Pléiades : les sept sœurs du ciel
Lundi 27/03/2023
Pendant l’hiver, vous ne pouvez pas manquer le bel amas des Pléiades, aussi connu sous le nom de M45. Il est très nettement visible à l’œil nu, à l’ouest d’Orion. On voit une sorte de toute petite casserole bleutée. Au télescope on distingue la poche de gaz dans laquelle elles évoluent. Comme Orion, les Pléiades disparaissent au printemps et ne reviendront qu’en hiver. Profitez-en.
Et n’oubliez pas de rêver.
Orion le grand chasseur
Mercredi 23/03/2023
La constellation d’Orion est l’une des plus remarquables du ciel d’hiver. On la reconnait très facilement avec ses trois étoiles bien alignées sous lesquelles se trouve une tâche horizontale. Le tout est entouré d’un grand rectangle dont le coin supérieur gauche tend vers le rouge.
Cette étoile rouge s’appelle Bételgeuse. C’est une géante rouge en fin de vie. Demain ou dans quelques centaines d’années, c’est à peu près pareil à l’échelle de la vie d’une étoile, elle explosera en supernova. Nous pourrons peut-être la voir même en plein jour.
La tâche sous la « ceinture » du chasseur (les trois étoiles alignées) s’appelle M42. C’est une gigantesque poche de gaz qui donne naissance à des étoiles. On appelle cela une nébuleuse en émission.
Et n’oubliez pas de rêver.
Une galaxie de matière noire ?
20/03/2023
Les observatoires Panstarrs et Fast ont détecté une galaxie massive mais peu lumineuse. Elle contiendrait donc beaucoup de cette fameuse matière noire qui déchire le milieu scientifique. Une matière dont on voit les effets sur la gravité mais qu’aucun instrument n’arrive à détecter.
Notre Univers pourrait donc être rempli de galaxies peu visibles et que nous n’avons pas encore détectées.
Jupiter repasse en tête
15/03/2023
Jupiter redevient la planète possédant le plus de lunes. Avec un total de 92 satellites confirmés et 3 en attente de confirmation, elle devance Saturne depuis cet hiver. En effet la planète aux anneaux ne possède « que » 82 lunes. Uranus (27) et Neptune (14) suivent au classement.
A priori le compteur de la Terre restera bloqué à…1
James Webb re-rebat les cartes
10/03/2023
En scannant le ciel profond et lointain, le JWST a trouvé une galaxie qui s’est formée entre 500 et 700 millions d’années après le Big Bang. Or elle s’avère être massive et riche en étoiles. Or les modèles actuels prévoient que les premières galaxies devraient être moins bien fournies. Erreur d’interprétation des données ? Problème d’instrument ? Ou théorie à revoir ? D’autres photos de « champs profonds » donneront peut-être un début de réponse.
M31 n'avait pas tout dit
07/03/2023
On pensait avoir vu la galaxie d’Andromède sous toutes les coutures. Cette galaxie qui est la plus proche de notre Voie Lactée et la plus visible a été une cible privilégiée des observateurs amateurs et professionnels depuis l’invention de la photographie. Jusqu’à ce qu’un amateur dans les Vosges pense à la photographier avec un filtre qui aurait dû n’avoir aucun intérêt.
Enorme découverte : Andromède est entourée d’un immense arc de plasma qui pourrait être une trace de la collision à venir entre nos deux galaxies. Un peu l’équivalent d’une onde de choc supersonique.
La vie et rien d'autre
03/03/2023
Cette fois la superstar des satellites, le James Webb s’est intéressé au milieu interstellaire, loin de toute étoile. Dans ces nuages de molécules très froides il a identifié des composés dont le méthanol, la plus simple des molécules organiques complexes. Les scientifiques en tirent deux conclusions.
- Cette chimie a lieu avant même la formation des étoiles et planètes et existait certainement avant la formation de la Terre.
- Elle peut avoir lieu partout dans l’Univers, pas uniquement dans notre système solaire.
Quaoar joue les rebelles
13/02/2023
On avait établi une limite physique à la formation d'anneaux autour d'un objet. Cette limite (appelée limite de Roche) dépend de la masse et de la distance de cet objet.. Or cet astéroïde qui évolue à 42 distances Terre - Soleil a des anneaux beaucoup trop loin par rapport à sa faible masse. Faut-il revoir les équations de Roche ou envisager un autre scénario de formation de ces anneaux ?
Gravity en vrai
08/02/2023
On a frôlé un scénario digne du film d’Alfonso Cuaron. Deux satellites soviétiques, un civil et un militaire, se sont frôlés à six mètres de distance. Les débris de cette collision auraient été un énorme problème pour les agences spatiales du monde entier. Désormais les vols essayent d’intégrer la fin de vie de leurs satellites, soit en les faisant plonger dans l’atmosphère, soit en les éjectant vers des orbites inutilisées.
Sur la piste de la planète 9 ?
27/01/2023
Les scientifiques tentent toujours de trouver l’hypothétique « planète 9 » dans les confins du système solaire. Une nouvelle piste vient de s’ouvrir puisqu’en analysant des données datant de 1983, Michael Rowan-Robinson aurait trouvé une anomalie gravitationnelle à 3000 unités astronomiques (3000 distances Soleil – Terre). Restons toutefois prudents car cette hypothèse n’a pas encore été validée par la communauté scientifique.
Susie in the sky
20/01/2023
A l’heure ou Sierra Nevada Space met la dernière main à sa navette réutilisable, l’Europe réfléchit à emboiter le pas à ses concurrents à travers le monde. Ariane travaille sur le projet « Susie ». Cette navette réutilisable pourrait se monter sur une fusée actuelle mais aussi devrait être compatible avec les futurs modèles. L’objectif est de transporter 5 passagers et 7 tonnes de fret. Il reste le problème du financement qui s’annonce difficile à trouver.
Yutu-2 too
13/01/2023
Du verre sur la Lune : ce n’était pas une nouveauté. Avec du silicate et une forte chaleur, comme par exemple lors d’un impact de météorite, il est normal de trouver des traces de verre. En revanche, des billes de 15 à 25 mm, contre 1 à 2 mm jusque-là, ce n’était pas prévu au programme. C’est pourtant ce qui est arrivé à la sonde chinoise Yutu-2. On suppose qu’elles se sont formées à partir de microbilles déjà créées lors de la phase volcanique de la Lune puis agrégées lors d’un impact.
Comète en approche !
09/01/2023
L’été 2020 nous avait offert la superbe comète Neowise. L’espace est peut-être en train de nous préparer un beau spectacle du même genre. C/2022 E3 ZTF va passer fin janvier dans notre proche banlieue, à un petit 42 millions de kilomètres. Si vous avez un peu de courage et un ciel sombre à disposition, vous aurez droit à une belle récompense.
Earthrise II
06/01/2023
54 ans après la célèbre photo prise par l’équipage d’Apollo 8, la Corée du Sud nous gratifie de sa version d’Earthrise. La sonde Danuri est actuellement à la recherche d’un bon site d’alunissage pour une mission future. Au cours d’une de ses douze orbites quotidiennes, elle a pris le temps d’immortaliser un beau lever de Terre. Ça ne sert à rien mais c’est beau.
Illusionnal Bb
04/01/2023
Adieu Alpha Centauri Bb ? On pensait que les décalages réguliers de lumière de l'étoile Alpha Centauri B signaient la présence d'une planète. Malheureusement il va falloir revenir sur cette découverte. Les données, pas assez précises avaient été mal interprétées. Et donc on ne peut plus affirmer l'existence de cette exoplanète.
Quand le JWST scrute une exoplanète.
13/12/2022
On connaissait déjà l’exoplanète Wasp-39b depuis 2011. On savait que cette planète peu plus grosse que Jupiter tournait autour de son étoile en quatre jours et qu’elle était composée en grande partie d’eau. Comme d’habitude, le télescope James Webb a enfoncé les records et a analysé l’atmosphère de cette planète à 700 années-lumière de notre Soleil. De cette analyse, les scientifiques en ont déduit un scénario probable de formation puis de migration de cette planète dans son système stellaire.
Orion en direct
05/12/2022
Lancé le 16 novembre à bord de la fusée SLS-1, le module Orion est sur le chemin du retour vers la Terre et devrait se poser le 11 décembre. Ce vol inhabité a pour but de tester les matériaux et les procédures qui ont bien changé depuis 1970. Si vous voulez suivre la fin de mission en temps réel, la NASA a mis en ligne une simulation en direct du vol. vous pouvez suivre la trajectoire, voir les étapes du vol et changer de caméra.
https://www.nasa.gov/specials/trackartemis/
Attention ce ne sont pas des images réelles. Si vous voulez du vrai, vous pouvez monter à bord de l'ISS sur ce site.
https://www.cosmosplus.com/space-station-camera-1
Gaïa en quête de trous noirs
03/12/2022
Le satellite Gaïa commence de dévoiler les résultats de sa troisième moisson de données. Il y a repéré entre autres une étoile tournant autour d’un trou noir de 12 masses solaires en 185 jours. Ce système se trouve à 1550 années-lumière de notre Soleil. Ces trous noirs se forment après l’effondrement d’une étoile en fin de vie. D’autres découvertes de ce type devraient suivre quand les données seront complètement analysées.
Une nouvelle piste pour la vie
24/11/2022
Les étoiles de type « naine rouge » ont la réputation d’être inhospitalières pour la vie en raison de l’intense bombardement de rayons X qu’elles font subir à leurs planètes. Or une étude japonaise publiée en septembre montre, après des modélisations informatiques que de l’eau liquide peut se former en grandes quantités dans l’atmosphère primitive. Le projet Carmenes va recenser des étoiles susceptibles d’abriter de telles planètes. Ce sera ensuite au James Webb d’aller étudier cela de plus près…
La galaxie préhistorique
21/11/2022
Ça en devient presque banal. Le James Webb repousse les limites de notre connaissance. Il a détecté une galaxie à 13 milliards d’années-lumière de notre système. Ce qui veut dire qu’elle se serait formée 350 millions d’années après le Big Bang. C’est beaucoup plus tôt que prévu. Comment la matière a-t-elle fait pour s’agréger si vite ? Sa luminosité laisse entendre également qu’elle était très massive, ce qui laisse entendre qu’elle contiendrait un type d’étoile très particulier, dont on supposait l’existence sans jamais l’avoir observée.
Y a-t-il un télescope dans l'avion ?
17/11/2022
Pour contourner le problème des perturbations atmosphériques, les agences spatiales américaine et allemande avaient eu l’idée de monter un télescope de 2.7 mètres sur un avion capable de voler à 14 kilomètres d’altitude, au-dessus des nuages qui empêchaient l’observation dans l’infra-rouge. Après 12 ans de bons et loyaux services, SOFIA s’est posée pour la dernière fois. Maintenant pour ce qui est de l’infra-rouge, on a un certain James Webb…
Enfin un scénario cohérent pour la Lune
14/11/2022
D’après sa trajectoire (elle s’éloigne de 4 cm par an), la Lune se serait formée il y a 1.4 milliards d’années. Or on a trouvé des roches du même âge que la Terre : 4.5 milliards d’années. Une prise en compte plus précise des mouvements de marée permet de mettre en évidence des changements de vitesse de la Terre et donc de son satellite. Cerise sur le gâteau, les données géologiques et les relevés des observateurs primitifs confirment cette hypothèse.
Le Saigneur des anneaux
11/11/2022
Et si Saturne avait formé ses anneaux en détruisant une de ses lunes ? Une étude américaine envisage que Chrysalis, une ancienne lune de la géante gazeuse, aurait été détruite par les forces de marées. Ses débris se seraient alors agglutinés de façon à former les fameux anneaux.
Le clin d'oeil de Bételgeuse
09/11/2022
On pense enfin avoir compris la baisse d’éclat de Bételgeuse en 2019. L’étoile la plus connue de la constellation d’Orion avait affolé tous les astronomes, voyant dans cet assombrissement l’amorce d’une supernova. Maintenant on pense plutôt à une éjection de matière « froide », évacuée par convection depuis les entrailles de la géante rouge. Reste à comprendre comment cette cellule convective s’est formée…
Le Zimbabwé s'invite dans l'espace
08/11/2022
Le Zimbabwé fait maintenant partie des nations présentes dans l'espace. Le gouvernement a annoncé la mise en orbite de son nano satellite nommé ZimSat1. Le but sera d'analyser l'évolution des sols arides, des forêts et des plantations. A l'heure où le pays connaît de sérieuses difficultés économiques, l'opposition s'est insurgée contre cette dépense supplémentaire. Toutefois, à long terme, une meilleure connaissance des sols pourrait être bénéfique à l'agriculture zimbabwénne.
Un trou noir à deux temps
07/11/2022
Un trou noir « ordinaire » absorbe une partie de l’objet (étoile, nébuleuse…) qui s’approche trop près mais en éjecte simultanément une autre partie dans un gigantesque jet de matière. Or un trou noir vient de provoquer ce « jet relativiste » trois ans après sa dernière absorption d’étoile. Cette matière est-elle restée dans le disque d’accrétion pendant tout ce temps ? Pourquoi cet équilibre a-t-il été rompu ? Et comment cet équilibre était maintenu ? Est-ce le comportement normal d’un trou noir que nous n’avions pas encore observé ? Encore une découverte qui pose plus de questions qu’elle n’en résout.
Deep Impact sur Mars
04/112022
En décembre 2021, les sismomètres martiens avaient détecté un séisme de magnitude 4. La sonde MRO a localisé le coupable : Un objet de la taille d’un autobus a creusé un cratère de 150 mètres de diamètre et 21 mètres de profondeur. Bonne surprise : parmi les éjectas provoqués par ce projectile, on a détecté de la glace d’eau. Quand on connait la difficulté pour forer le sol martien, cette découverte est une véritable aubaine pour les observateurs de la Planète Rouge.
Mother of all Bursts
02/11//2022
Le 9 octobre dernier, la communauté scientifique a détecté un gigantesque sursaut gamma. Le plus violent jamais enregistré. Ce rayonnement bref et violent a même aveuglé certains capteurs pourtant conçus pour ce type d’observations. Un sursaut gamma est le résultat d’une collision de trous noirs ou d’étoiles à neutrons. Il peut aussi résulter de la fin de vie d’une étoile très massive : une supernova. Les spécialistes de la physique des particules vont attentivement analyser ce phénomène.
La première étoile ?
13/10/2022
Cela pourrait ressembler à une enquête. Un quasar (objet très lumineux résultant d'un effondrement d'étoile massive) a été identifié en 2017. Son décalage vers le rouge a permis de le dater à Big Bang + 500 millions d'années et sa masse a été évaluée à 800 millions de masses solaires ! Le ratio fer / magnésium de J1342+0928 permet d'envisager le scénario d'une supernova correspondant à une étoile gigantesque et primitive et qu'on n'avait encore jamais vu.
Scène de crime
12/10/2022
L'Agence Spatiale Italienne a révélé les images de son CubeSat qui a survolé Dimorphos juste après l'impact de la semaine dernière. On y voit l'astéroïde principal au premier plan. Son satellite est en arrière plan, en pleine éjection de ses matériaux juste après l'impact. Les premières mesures confirment que Dimorphos a bien changé de trajectoire. Les effets à distance de la gravité entraîneront également un changement de trajectoire de l'astéroïde principal.
Encelade : un nouveau scénario de vie ?
06/10/2022
Une étude récente a repris les données de la sonde Cassini lors de son survol de cette lune de Saturne. Cette étude évoque une possible présence de phosphore dans l'océan souterrain d'Encelade. Or cet élément favorise les réactions métaboliques. D'ailleurs quand nous en manquons, notre corps fonctionne moins bien. L'idée d'une vie possible dans cet océan salé, chaud et peut-être riche de matière organique prend encore un peu plus de consistance.
Juste pour le coup d'oeil
04/10/2022
Pas de grande nouveauté scientifique pour cette photo de Neptune en infra-rouges. Par contre une image à couper le souffle de la septième planète du système solaire. On y distingue quelques lunes et les anneaux. On remarquera également les zones de tempêtes. Les vents peuvent y approcher les 2000 km/h !
And... touchdown !
27/09/2022
C'est fait. La NASA a atteint sa cible à 11 000 000 kilomètres, c'est à dire 28 fois la distance Terre - Lune. Ce choc à près de 20 000 km/h devrait dévier l'orbite de Dymorphos. L'impact va maintenant être étudié par un nano satellite qui suivait DART. Et bien entendu les télescopes Hubble et James Webb avaient les yeux braqués sur cet évènement.
Revivez le live sur la chaine de la NASA
https://www.youtube.com/watch?v=4RA8Tfa6Sck
Quand la NASA joue aux fléchettes
23/09/2022
Un scénario à la "Deep Impact" reste toujours possible. Les habitants de Tcheliabinsk ne diront pas le contraire. Afin de mieux anticiper le comportement d'un astéroïde, la NASA a lancé en novembre 2021 une sonde. DART arrive à destination et percutera lundi la "Lune" de l'astéroïde Didymos. Deux autres sondes analyseront les répercussions de l'impact (éjectas, trajectoire, structure profonde) sur cet astéroïde double.
Un début de réponse lundi prochain.
Une première exoplanète en vrai
20/09/2022
Encore un exploit du JWST ! Cette fois-ci le télescope nous a gratifiés de l'image directe d'une exoplanète. Jusque-là on ne les détectait que de façon indirecte (méthode des transits ou de la vitesse radiale par exemple). Cette fois, HIP 65426b nous a été révélée directement. Cette planète se situe à une centaine d'UA (une UA est une distance Terre-Soleil) de son étoile, elle-même située à 385 années-lumière de notre Soleil.
Juste un "petit" souci. La formation de cette super-Jupiter contredit les modèles de formation des planètes actuels. Encore une découverte qui va poser plus de questions qu'elle n'en résout ?
Une plage hawaïenne sur Mars ?
19/09/2022
Perseverance poursuit son exploration du cratère Jezero. A la surprise générale, le rover a mis en évidence une roche volcanique alors qu'on s'attendait à une roche sédimentaire car située dans un bassin anciennement inondé. Mieux encore cette roche contient de l'olivine, ce qui lui donne sa couleur verte, exactement comme sur les plages d'Hawaï.
On soulignera également les bons résultats de Moxie. Cet appareil a réussi à produire 50 grammes d'oxygène en 7 heures. C'est la consommation d'un humain pendant une heure et demie. Un bon début.
Les six boules de cristal
16/09/2022
La sonde chinoise Chang'e 5 a découvert un nouveau minéral cristallin. Baptisé "changesite-Y", cette espèce minérale est la sixième découverte sur notre satellite.
Le programme chinois a également mis en évidence la présence d'hélium 3. Cet isotope intéresse les scientifiques qui y voient une source d'approvisionnement pour provoquer des réactions nucléaires et procurer de l'énergie aux colons lunaires.
La dernière moisson de James Webb
05/09/2022
Le JWST nous apporte toujours plus d'images et de découvertes scientifiques. Récemment le télescope spatial s'est intéressé à Wasp-39 b, une exoplanète à 700 années-lumière de notre Soleil et y a découvert du CO2.
Il nous a également fait profiter de cette photo à haut niveau de détails de Jupiter (image) ce qui permet aux scientifiques d'étudier d'encore plus près la structure des couches gazeuses externes.
Le SETI s'est tu
03/09/2022
Franck Drake, fondateur du SETI, co-auteur de la plaque Pioneer et du Message d'Arecibo nous a quittés vendredi dernier.
Son nom reste étroitement associé à la fameuse équation (plus théorique que mathématique) qui évalue nos chances de rencontrer une vie extra-terrestre. Il avait 92 ans.
D'où il est maintenant, il en saura peut-être un peu plus ...
Glass-Z13 doyenne de l'univers connu
21/07/2022
Le satellite Hubble avait mis en évidence la planète Aerendel qui se trouvait à 12.9 milliards d'années-lumière de nous. Le JWST a déjà fait exploser ce record en détectant une galaxie à 13.4 milliards d'années lumière. Cette découverte reste à confirmer par le milieu scientifique mais elle devrait donner des informations capitales sur ce qu'était l'univers alors qu'il n'était qu'un bébé de 300 000 ans.
Vous constaterez que la photo est très rouge. En effet plus un objet est loin, plus sa lumière se décale vers le rouge. C'est le fameux effet Doppler que vous pouvez expérimenter lorsqu'une voiture passe devant vous et s'éloigne. Le son change en fonction de l'éloignement du véhicule car la longueur d'onde s'allonge.
Artemis à la fin de l'été
20/07/2022
La première mission Artemis devrait décoller le 29 août prochain. Ce sera la première des trois missions en direction de notre satellite. La deuxième (2024) emportera des passagers en orbite lunaire et la troisième (2025) sera la bonne avec un nouveau "petit pas pour l'Homme..."
James Webb, c'est ça...
14/07/2022
Pour vous donner une petite idée des capacités du JWST, je vous propose une photo qui compare une même zone du ciel avec ce dernier et Hubble qui est pourtant un monstre de technologie.
Ceci est la nébuleuse de la Carène, qui n'est pas visible sous nos latitudes. Les couleurs sont retravaillées car le JWST ne travaille pas en lumière visible mais les différentes teintes nous informent sur la présence de certaines molécules et donc sur la composition et la formation de cette nébuleuse.
La photo à 10 milliards de dollars
12/07/2022
Ca y est. le JWST a dévoilé sa première vraie photo. Ce projet initié en 1989 a trouvé son aboutissement hier. Le télescope spatial dévoile l'univers tel qu'il était il y a 13 milliards d'années, peu après sa naissance.
Comment a-t-il fait ? Grâce à ses capteurs infra-rouges qui "éliminent" la poussière cosmique et en utilisant le phénomène des lentilles gravitationnelles, le JWST a pu regarder très loin. Et dans l'espace, avec le déplacement de la lumière, très loin cela veut dire il y a très longtemps. L'exploitation de ces clichés s'annonce passionnante !
Une centrale nucléaire sur la Lune ?
07/07/2022
Le programme Artemis prévoit d'installer durablement l'homme sur la Lune . La production d'énergie sera une question importante. Sur la Lune, les nuits durent 14 jours terrestres. Il ne faut donc pas compter sur l'énergie solaire.
Le problème majeur sera celui du refroidissement en l'absence d'atmosphère et de courants d'eau.
Cette petite centrale devrait fournir 40 kW pendant 10 ans, ce qui permettrait l'électrolyse des glaces lunaires et donc de produire l'hydrogène et l'oxygène nécessaires à la propulsion des fusées au départ de la Lune.
Les oreilles de LISA
05/07/2022
Les programmes LIGO et VIRGO ont mis en évidence les ondes gravitationnelles prédites par Albert Einstein. Ces ondes sont le résultat de la fusion de deux trous noirs et déforment l'espace lui-même. Les capteurs de ces programmes s'étendent sur quatre kilomètres.
Le programme LISA ira beaucoup plus loin en mettant en orbite héliocentrique trois capteurs à 2.5 millions de kilomètres les uns des autres. Ces distances gigantesques permettront de capter les ondes de moyenne et basse fréquence émises par d'autres collisions de ce type.
A pulsar is born ?
30/06/2022
Les astronomes ont pu suivre régulièrement depuis 2018 les évolutions du Pulsar répondant au doux nom de VT-11370337, à 400 années-lumière de notre Soleil. Or sur des archives de 1998, il aurait déjà dû être visible. Il y a donc deux possibilités : Ce pulsar était caché par un nuage de gaz opaque ou alors il vient de se former. Pour rappel un pulsar est le résidu de l'explosion en supernova d'une étoile très massive.
La Corée du Sud devient une nation spatiale
28/06/2022
La Corée du Sud entre dans le club des nations spatiales. Ce pays a réussi le lancement de la fusée KSL V2 (appelée également Nuri). L'engin ira se placer en orbite héliosynchrone pour déployer une flotte de petits satellites. Le programme va ensuite se prolonger avec Danuri dont l'objectif est la Lune.
Bordeaux part dans les étoiles
22/06/2022
C'est ce soir que décolle la fusée Ariane V pour mettre deux satellites en orbite. C'est le premier lancement en 2022, le dernier ayant eu lieu à Noël 2021. Comme le veut la tradition, la fusée sera décorée aux couleurs d'une des villes où sont produits ses différents éléments. Pour ce lancement c'est Bordeaux qui sera à l'honneur. En effet "la belle endormie" participe à ce programme notamment via les sites de Saint Médard en Jalles et du Haillan.
Gaïa refait parler d'elle
14/06/2022
Gaïa se rappelle au bon souvenir des astronomes. L'ESA a dévoilé les dernières données de ce satellite spécialisé dans l'analyse de notre galaxie, la Voie Lactée. Les scientifiques disposent maintenant d'informations plus précises sur la taille, la forme et la couleur (ce qui renseigne sur leur composition) de près de deux milliards d'objets. On a donc une cartographie d'une incroyable précision qui peut entre autres nous aider à détecter les astéroïdes potentiellement dangereux pour la Terre.
Rendez-vous le 12 juillet
08/06/2022
La première photo à pleine puissance du télescope James Webb devrait être révélée le 12 juillet. On espère à terme voir les plus anciennes étoiles. Certains scientifiques envisagent qu'elles soient très différentes de celles que nous connaissons. Bien plus grandes, composées uniquement de d'atomes légers, et d'une durée de vie bien plus courte. Elles pourraient être même composées de matière noire, cette fameuse matière que nous n'arrivons pas à détecter mais qui perturbe la gravitation des galaxies.
Le moteur du futur ?
27/05/2022
La JAXA, l'agence spatiale japonaise vient de réussir un bref essai (6 secondes) avec un moteur révolutionnaire. Le principe consiste à provoquer des détonations pour mieux compresser les gaz et faire circuler ces derniers en boucle dans un tube pour assurer une continuité dans la compression. En 2016 encore un rapport de la NASA listait de nombreux problèmes techniques et émettait des doutes sur la faisabilité de ce moteur.
Si cette piste se confirme, à terme on peut estimer que les fusées pourront emporter 25% de charge utile en plus, en attendant des applications aux moteurs terrestres et navals.
La photo floue de l'année !
13/05/2022
La rumeur courait depuis quelques jours dans le milieu de l'astronomie. La photo a été dévoilée hier. Les scientifiques du programme EHT on réussi à photographier le trou noir qui occupe le centre de notre galaxie. Sgr A* pèse 4 000 000 de fois la masse du Soleil et retient absolument tout, y compris la lumière qui y entre. Pour réaliser cette photo, il a fallu synchroniser les images de plusieurs télescopes répartis à la surface de la Terre. Sans nuages, sans interférences et en occultant les poussières stellaires !
Le disque orange qui entoure le trou noir est principalement constitué des gaz tout près d'entrer dans le trou noir, tournant à près de 100 000 km/s et chauffés à plusieurs millions de degrés.
La Veuve Noire dépouillait sa voisine !
11/05/2022
Une incroyable étoile binaire, appelée "veuve noire" vient d'être identifiée par le MIT. Une "veuve noire" est un système de deux étoiles dont la plus petite (mais la plus massive) aspire la matière de sa voisine, rejetant des violents vents de particules et rayons X. Cette petite étoile est un restant d'étoile devenu un pulsar. Ces deux étoiles se tournent autour en à peine une heure !
La fin des fusées ?
03/05/2022
Après les frondes de Spin Launch, la société Green Launch explore une nouvelle piste pour lancer des satellites en orbite : un tir au canon à hydrogène ! Un essai a déjà permis de propulser un objet à mach 32. Attention car traverser l'atmosphère à près de 40 000 km/h n'est pas sans risque. En tout cas, cette nouvelle approche pourrait permettre de faire grandement baisser le coût d'un lancement.
Une collision galactique
28/04/2022
Toujours ces fantastiques images d'Hubble. Cette fois, à l'occasion des 32 ans du lancement de ce télescope, la NASA a publié une incroyable image de cinq galaxies qui se rapprochent en raison de leurs gravités respectives et de la matière noire environnante. Cet amas de galaxies situé dans la constellation de l'Hydre fusionnera d'ici un petit milliard d'années.
Un trou noir "préhistorique"
20/04/2022
Une équipe internationale d'astronomes a découvert grâce à Hubble un trou noir très ancien. GNz7q se serait formé quand l'Univers n'avait que 750 millions d''années. C'est le point rouge au milieu de l'image. Il existe deux types de trous noirs. Ceux qui viennent d'un effondrement d'étoile en fin de vie et ceux qui nichent au coeur des galaxies et qu'on ne comprend pas encore bien. GNz7q pourrait nous renseigner sur la formation de ces derniers.
Une comète record
14/04/2022
Le télescope Hubble fait encore parler de lui. Il a mis en évidence une gigantesque comète de 137 kilomètres de long. C'est cinquante fois plus que la moyenne de ses congénères. Pas de risque pour nous. Elle passera à un milliard de kilomètres de notre Soleil, c'est à dire près de sept fois la distance Terre-Soleil.
James Webb : encore une étape franchie.
10/04/2022
Le télescope spatial James Webb continue ses préparatifs pour nous envoyer ses fabuleuses images. La caméra MIRI, spécialisée dans l'imagerie en infra-rouge a atteint sa température de fonctionnement de -266°. C'est à peine 7° au-dessus du zéro absolu, la plus basse température qui soit physiquement possible.
Une aussi basse température permettra de détecter les très faibles rayonnements des étoiles et galaxies les plus lointaines.
La trouvaille d'Hubble
30/03/2022
Le télescope Hubble vient de découvrir la plus vieille étoile jamais observée. WHL 0137-LS (Earendel pour les amis) est à 12.9 milliards d'années-lumière de notre Terre. C'est à dire que l'image qui nous arrive maintenant a été émise alors que l'Univers n'avait "que" 900 millions d'années. Nul doute que le James Webb Telescope ne manquera pas d'aller visiter cette étoile pour en savoir plus sur les origines de notre Univers.
Et 65 qui nous font 5000
21/03/2022
La NASA a confirmé officiellement la découverte de 65 nouvelles exoplanètes. Cela porte à 5000 le nombre de planètes détectées en dehors de notre système solaire. A ce jour 4% ressemblent à la Terre par leur taille et leur masse. Pour le reste on trouve un tiers de géantes gazeuses (comme Jupiter ou Saturne), un tiers de gazeuses (comme Uranus ou Neptune) et un tiers de "super-Terre", solides mais dont la taille peut aller jusqu'à celle de Neptune.
Les premières images de James Webb
23/02/2022
Le fameux JWST déploie peu à peu ses instruments et effectue ses premiers réglages. Ses 18 miroirs pointent vers l'étoile HD 84406 en ordre dispersé. Ils vont ensuite s'aligner millimètre par millimètre pour fournir d'ici cet été des images incroyables. Ces 18 miroirs n'en feront alors plus qu'un de 6.50 mètres de diamètre.
Bienvenue à Proxima d ?
18/02/2022
Et si Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche de notre Soleil, avait une troisième planète ? Après Proxima b (confirmée) et Proxima c (découverte en 2020, à confirmer), le VLT aurait permis de déceler une nouvelle exoplanète. Elle aurait la taille de Mars et orbiterait en 5 jours !
Aucune chance d'y trouver la vie si près d'une étoile.
La planète de fer
16/02/2022
Une nouvelle exoplanète a été découverte en décembre dernier. D'après sa vitesse et sa trajectoire, les scientifiques ont déduit sa masse et sa densité. Elles sont proches de celles du fer !
Il n'y a que les montagnes...
14/02/2022
L'astrophotographe Terry Hancock était en train de photographier la comète Leonard passant devant l'amas M3 quand une étoile filante (donc certainement un morceau d'une autre comète) est passée dans le champ. Un trio magique !
ISS : Le grand plongeon en 2030 ?
05/02/2022
La mythique station spatiale vit-elle ses dernières années ? Russes, Chinois et Américains planchent sur de nouveaux projets de station orbitale. Dans cette hypothèse, l'ISS sera désorbitée. Elle se consumera alors dans l'atmosphère et ses débris iront s'écraser en plein milieu de l'océan Pacifique, au point Némo qui est l'endroit le plus éloigné de toutes les côtes terrestres.
Nuit des étoiles d'hiver
20/01/2022
Le samedi 29 janvier, l'Association Française d'Astronomie (AFA) propose l'équivalent des célèbres nuits de étoiles.
Pour en savoir plus, allez sur
https://www.afastronomie.fr/